Lokendil

**Lokendil** Lun 23 Avr - 0:00

Cris de joie, de haine ou de douleur... larmes, rires... tous ces souvenirs remontent en moi et s'enchevêtrent en un fatras étourdissant. Ai-je fait les bons choix? J'ai beau essayé de retracer les événements marquants de ma vie, je crois qu'en fin de compte ça ne sera pas à moi d'en juger...

Mon père, Torendil, un honnête forgeron sram, était un combattant aguerri utilisant les forces de l'air au service de la cité blanche. Il connut ma mère, une écaflipette d'Amakna, au cours de violents combats qui opposèrent les deux cités rivales sur la presqu'île des dragoeufs.
Ils partirent s'installer à Limaï Tar, le village natal de mon père, qui se situait dans les montagnes orientales. Je suis né durant cette période de paix qui malheureusement fût de courte durée, Limaï Tar fût la cible d'un raid brâkmarien sanglant peu après mon quatrième anniversaire, ma mère mourut au cours de cette bataille.

Torendil pleura longtemps sa femme disparue puis un jour il décida qu'il était temps pour lui de quitter le village, de partir en quête des Dofus légendaires qui pourraient lui donner le pouvoir de mettre un terme à cette guerre sans merci. Je ne devais plus le revoir avant de longues années…
Les anciens du village prirent en charge mon éducation et m’enseignèrent la manipulation des forces des vents dans la tradition de notre peuple ainsi que les rudiments du maniement des dagues et de l’épée. J’ai pu également découvrir et apprendre à respecter l’équilibre naturel de notre monde, à l’abri des luttes sanguinaires opposant les deux cités.

Au bout de quinze années de recherche, Torendil parvint enfin à trouver un des oeufs légendaires, le Dofus Turquoise issu d'Aguabrial le dragon de l'eau. Ce dernier lui donnait la capacité de porter des coups d'une précision redoutable, ce qui permit au sram de réussir avec brio toutes les missions que la cité blanche lui avait confié.

Il eut le malheur d’informer ses supérieurs bontariens de sa découverte. L’un d’eux, le capitaine Elfalaran, empli de jalousie, alla voir mon père dans son campement proche du labyrinthe du Dark Vlad. Il profita de la joie des retrouvailles pour glisser dans la bière une fiole de poison d’ébène fabriqué par son maître alchimiste. L’effet fut foudroyant et Elfalaran arracha le Dofus turquoise à mon père sur sa dépouille encore chaude.
Le capitaine croyait avoir été discret mais un fidèle compagnon d'armes de mon père avait été témoin de la scène, il était arrivé au campement juste à temps pour voir le capitaine bontarien voler le Dofus et s’enfuir au loin. Il ramena le corps de mon père à Limaï Tar à dos de dragodinde et nous informa de la trahison d’Elfalaran.

A la vue de son cadavre, un sang bouillant se mit à battre dans mes veines, la rage s’installa en moi et balaya tous les enseignements que j'avais reçu. J’arrachai violemment mes ailes bontariennes qui m’horrifiaient, ce soir là je n’étais plus bontarien, je n’étais qu’un iop assoiffé de sang et de vengeance. Je partis sur le champ, décidé à faire en sorte que Bonta connaisse elle aussi la douleur la nuit suivante.

Un garde de la cité me surpris près de la maison d’Elfalaran, il s’approcha, méfiant et me questionna. Ma dague lui transperçant le cœur fût ma seule réponse. Je réussis à m’introduire en silence dans la maison d’Elfalaran. Il dormait paisiblement. Je me contentai de lui susurrer « Torendil » à l’oreille, il eu juste le temps d’ouvrir les yeux avant que je lui tranche la gorge. Je m’enfuis immédiatement de Bonta, les larmes aux yeux, le cœur irrémédiablement obscurci, je ne devais plus jamais être le même.

Ennemi de Brâkmar, banni de Bonta, j'ai alors erré pendant de longues années dans Amakna, tantôt solitaire tantôt parmi des groupes de bandits de grands chemins. J'ai accompli au cours de cette période des actes dont je ne suis pas vraiment fier, passant le plus clair de mon temps dans un état d'ébriété avancé.

Au hasard des rencontres, j’ai fini par me lier d’amitié avec un sram Brâkmarien nommé TheSky. Il m’a accueilli dans sa guilde, Arkanum Mysteri, dans laquelle j’ai pu retrouver le goût des plaisirs simples. Les combats de défense de nos percepteurs et les longs donjons où nous devions vaincre des monstres effrayants nous unissaient par delà nos différences, fussent-elles d’alignement. Une prédominance de brâkmariens au sein de la guilde m’aida à mieux comprendre les habitants de cette cité sombre. Ils n'étaient pas tous mauvais, loin de là. Peu de brâkmariens vénéraient les démons en fin de compte, certains même combattaient les démonistes avec plus de force que les bontariens eux-même.

Mais tandis que je m’attachais à certains brâkmariens, d’autres ont mené des attaques meurtrières qui m’ont poussé à reprendre le combat au coté de la cité blanche. Après m’avoir banni durant des années, les responsables de Bonta, ayant eu connaissance de la trahison d’Elfalaran, m’ont à nouveau admis dans leurs rangs.

Je suis donc parti vivre dans la cité blanche et tout comme mon père l'avait fait, j'ai accepté de partir en mission pour la défendre, lame contre lame, sang contre sang.

**Lokendil** Lun 23 Avr - 0:02

De terribles nouvelles venant de mon village me sont parvenues. De récents raids meurtriers ont saccagé ma terre d’origine. Ma cousine, eniripsa nommée Lianka, et moi-même allons donc devoir nous absenter fréquemment des terres d’Amakna prochainement afin de reconstruire et protéger mon village.

(HRP Je dois passer mon BTS de mi mai à mi juin et ne serai donc pas souvent connecté /HRP)